Moelleux, imbibé de rhum, souvent surmonté d’un nuage de crème ou de fruits, le baba napolitain est une véritable institution. Introduit à Naples au XVIIIe siècle par les Bourbons, ce dessert d’origine française a été adopté et transformé par les pâtissiers locaux. Résultat : un gâteau généreux, festif, qui fond en bouche et évoque la chaleur du sud.

À Milan, c’est bien sûr le panettone qui règne en maître, notamment à Noël. Ce pain brioché garni de fruits confits et de raisins secs est aujourd’hui connu dans le monde entier. Sa légende remonte à la Renaissance, lorsqu’un jeune apprenti boulanger, par amour, aurait créé cette recette pour impressionner sa belle.

Dans la Toscane médiévale, c’est un dessert dense et parfumé qui s’invite à table : le panforte. Composé de miel, d’amandes, de fruits secs et d’épices, il était autrefois un mets de luxe réservé aux grandes occasions. Sa texture proche du nougat et ses saveurs complexes séduisent toujours les palais d’aujourd’hui.

Moins connu hors d’Italie, le maritozzo est pourtant un trésor romain. Cette petite brioche moelleuse, coupée en deux et garnie d’une montagne de crème fouettée, était autrefois offerte par les fiancés à leur bien-aimée — parfois avec une bague cachée à l’intérieur ! Une douceur à la fois romantique et follement décadente.

La Sicile est une explosion de couleurs et de saveurs, et ses desserts en sont le reflet. Impossible de passer à côté de la cassata, gâteau riche en ricotta, fruits confits et pâte d’amande, ou encore des fameux cannoli, ces rouleaux croustillants fourrés de crème sucrée à la ricotta. Ces desserts racontent l’histoire de l’île, entre influences arabes, espagnoles et italiennes.